Nos actions passées

COOPTIS : résumé de Bernard

Rénovation de l’atelier Matellon : résumé de Bernard

Collectif Canutopie et défense du Musée des Tissus : résumé de Bernard

  • Notre association a été créée en février 2004, à la suite du dépôt de bilan et à la liquidation judiciaire de la Maison des Canuts sise 12 de la rue d'Ivry : il était en effet urgent de sauver la richesse du patrimoine historique cédé par les canuts depuis 1960, date de la création de la “Cooptiss” (coopérative ouvrière de tissage), une SA qui regroupait et employait quatre cent canuts à domicile.

    Cette coopérative a bien fonctionné pendant 38 ans jusqu’à la disparition progressive des tisseurs au cours de la décennie 80 où ils n'étaient plus qu’une vingtaine ; cette situation créait de fait un déficit financier suffisant pour mettre en difficulté la COOPTISS qui dût déposer son bilan en 1998.

    Début 99, la COOPTISS devint alors “La Maison des canuts" une SARL dirigée par un gérant désigné par l’Union régionale des coopératives ouvrières. Cette nouvelle société abandonne le travail de production des canuts qui faisait l’originalité de la COOPTISS pour ne conserver que les pôles de démonstration (musée) et de commerce (boutique). A partir de là, les choses vont se dégrader rapidement : erreurs de gestion, choix discutables de certains produits mis en vente, vieillissement de la structure, baisse de qualité de l'accueil (environ 30 000 personnes par an) qui vont conduire cette société à la faillite à la fin de l'année 2003.

    Parallèlement. un projet ambitieux de réaménagement de la "Maison des canuts" avait fait l'objet d’une étude approfondie menée par un cabinet d’architecte visant à transformer le site de la rue drlvry en lieu muséal ouvert, mettant en valeur le patrimoine des canuts ; il était soutenu par un comité de pilotage rassemblant élus, spécialistes de la soie, historiens, etc… Faute de financement suffisant et dans l’indifférence d’une partie des élus concernés, ce projet - pourtant très abouti - ne vit jamais le jour.

    Diverses actions dont celle de l’association "Soierie Vivante" et de notre association où nous avions fait appel au soutien de la population (plus de 6000 signatures) ont abouti à ce que la Ville de Lyon rachète les locaux de la rue d'Ivry par l'intermédiaire de la SACVL (Société d’économie mixte dont la ville est actionnaire majoritaire) ainsi que le patrimoine des canuts, empêchant ainsi une opération immobilière et la dispersion de ce patrimoine. Nous nous sommes tous félicités de cette décision qui représentait une première victoire. Merci à la population ! Mais la Ville de Lyon s'arrête alors au milieu du gué, repousse le projet de musée du cabinet d'architecte que nous avions soutenu et choisi la solution la moins coûteuse en décidant d’installer sur le site un exploitant privé. Pour ce faire, elle auditionne, tour à tour, neuf candidats intéressés qui présentent leur projet devant une commission municipale créée à cet effet. Le projet doit tenir compte de trois critères : historique, économique et partenarial.

    La suite, vous la connaissez : le Tribunal de Commerce en charge de cette affaire accepte la proposition de la mairie et l'entreprise choisie Lyon Laine qui ouvre et fait fonctionner depuis ce lieu connu de tous les croix-roussiens.

    Ne boudons pas notre victoire : certes, le projet de musée n'a pas été retenu, mais la réouverture de la “Maison des canuts” va permettre une première mise en valeur du riche patrimoine que nous ont laissé les tisseurs lyonnais et d’accueillir des milliers de visiteurs qui pourront se rendre dans les autres sites (Soierie Vivante, Musée des tissus, Musée Gadagne, Soierie St Georges. L'Atelier de soierie...).

    Alors, longue vie à la Maison des canuts actuelle !

  • Il aura fallu quatre années et quelque 5000 heures de travail à une petite équipe compétente, bénévole, dotée de moyens financiers modestes, sans subvention, mais avec beaucoup d’énergie, de passion et de créativité, soutenue par notre association de défense du patrimoine matériel et immatériel pour aboutir, le 8 septembre 2018, à la réouverture officielle de cet atelier de tissage à bras, fermé au public depuis 15 ans.

    Rendre compte au public d’un travail exemplaire, dire le rôle essentiel tenu par l’Esprit Canut, garder en mémoire cette aventure humaine, tels sont les objectifs de l’édito de notre gazette n°28.

  • Consultez les documents ci-dessous :